La souffrance!
Ne faut-il pas parler plutôt de ceux qui souffrent?
Il est tellement aisé d’entretenir un débat théologique ou philosophique sur ce thème, et d’oublier la réalité quotidienne vécue par des hommes et des femmes, jeunes et vieux.
A chaque génération des multitudes de toutes races, de toutes classes en sont victimes. Comme devant la mort, devant la souffrance règne une égalité totale.
Nul ne peut s’y soustraire! Telle est la condition des hommes.
Ses formes sont diverses: qu’elles soient physiques, affectives, psychiques ou matérielles, toutes sont douleur, tristesse, parfois désespoir. Son intensité n’est pas toujours directement proportionnelle à ce que la raison peut en saisir; la souffrance affective d’un enfant provoquée par un événement mineur aux yeux des adultes peut être aussi profonde que celle que connaît l’adulte pour quelque chose d’apparence bien plus grave…
C’est pourquoi celui qui veut compatir à la détresse d’autrui doit s’arrêter d’abord, dans une écoute de cœur, sur ce que vit et ressent la victime elle-même.