Mais pourquoi donc St Paul n’a-t-il pas employé des acteurs et des actrices, lorsqu’il prêchait à l’aréopage ?
Il y avait là un théâtre magnifique, avec sa vaste scène, ses gradins aux sièges multiples offrant de partout une vue remarquable ! Et que dire de l’acoustique parfaite…
D’autant plus que les Grecs auxquels il s’adressait étaient férus et familiers des pièces théâtrales !
Et Paul n’écrit-il pas qu’il s’est efforcé en tous lieux de «se faire tout à tous» ! (1Corinthiens ch. 9 : v. 22).
De même pourquoi, lorsqu’il donnait à son collaborateur Timothée, ses conseils et directives, ne l’a-t-il pas exhorté à «monter» un orchestre ou une compagnie d’acteurs…
La réponse est claire !
Paul ne mélange pas les genres et se refuse à utiliser ce qui dénaturerait l’annonce de l’Évangile, «afin que la croix du Christ ne soit pas rendue vaine» avertit-il !
Il écrit ainsi, à ces autres Grecs de Corinthe, si attirés par l’éloquence et les arts… :
«…Lorsque je suis allé chez vous, frères, ce n’est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu. Car je n’ai pas jugé bon de savoir autre chose parmi vous, sinon Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. Moi-même j’étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte et de grand tremblement; ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance, afin que votre foi ne soit pas fondée sur la sagesse des hommes mais sur la puissance de Dieu » (1 Corinthiens ch. 2: v. 1 à 5).
C’est pourquoi St Paul dit à Timothée :
«…prêche la Parole» (2 Timothée ch. 4: v. 2).
Et Paul annonce des temps où les gens ne voudront plus du vrai Évangile… et se tourneront vers des fables, modes diverses, lancées par toutes sortes de prédicateurs !
Paul conclut cette solennelle et grave mise en garde à son fidèle disciple et ami :
«Mais toi, sois sobre en tout, supporte les souffrances, fais l’œuvre d’un évangéliste et remplis bien ton ministère».
L’annonce du «Christ crucifié», «de la croix du Christ» ne peut se prêter à quelque show de quelque ordre qu’il soit.
Paul insiste: «…les Juifs demandent des miracles, les Grecs cherchent la sagesse, nous, nous prêchons Christ crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les païens, mais pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs, Christ, puissance de Dieu et sagesse de Dieu.» (1 Corinthiens ch. 1 v. 22 à 24).
Aux Romains, ne témoignait-il pas en ces termes :
«Je n’ai pas honte de l’Évangile, c’est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit…»
Il n’est pas étonnant alors que St Paul ait ordonné à Timothée : «Prêche la Parole», là est l’essentiel !
D’ailleurs n’était-ce pas l’ordre donné à ses disciples par le Seigneur Jésus :
«Allez par tout le monde et prêchez l’Évangile à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé.
Celui qui ne croira pas sera condamné.»
Et le Seigneur Jésus ajoute : «Voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : En mon nom…» dit-il en citant des miracles qui se produiront…
Et l’Évangile de Marc se termine par l’évocation de la réalisation de cette annonce prophétique, de cette promesse de Jésus le Christ :
«…ils s’en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les miracles qui l’accompagnaient.»
L’Évangile prêché fidèlement par la puissance du Saint-Esprit et accompagné par les signes de la présence de Dieu, n’était-ce pas ce que les disciples avaient vu et vécu en suivant Jésus ?
Le disciple ne doit-il pas apprendre du maître et l’imiter en tout ?
«Prêche la Parole»,
écho de ce que souvent Jésus avait proclamé face aux religieux de tous bords : pharisiens, sadducéens, hérodiens et autres :
«Il est écrit» soulignait-il et même face à Satan, la proclamation de la Parole de Dieu était la seule réponse.
«Prêche la Parole».
L’Éternel n’a-t-il pas révélé (Esaïe ch. 55: v. 10 et 11) :
«…la Parole qui sort de ma bouche ne retourne pas à moi sans avoir exécuté ma volonté et accompli avec succès ce pour quoi je l’ai envoyée».
«Il est écrit» ! «Prêche la Parole» !
Les hommes et femmes de notre temps sont-ils totalement différents de ceux qui ont vécu à d’autres époques ou au temps de Jésus, de Paul…
Certes non !
Si «les décors», les apparences, les modes… évoluent avec les civilisations et les lieux,
l’être humain demeure le même.
«Il n’y a rien de nouveau sous le soleil…» ainsi que l’écrit l’Ecclésiaste,
ni l’homme, ni la femme, ni la vie, ni la mort, ni Satan, ni les données fondamentales de l’existence n’ont changé !
L’homme demeure intrinsèquement le même, et l’Évangile, la Parole de Dieu, s’adresse à l’homme de tous les lieux et de tous les temps !
Jésus le Christ a affirmé :
«Les cieux et la terre passeront, mais ma parole ne passera pas.»
Pourquoi alors, vouloir «fabriquer» «un autre évangile»?
Paul le reprochait déjà aux chrétiens de Galatie :
«Il n’y a pas d’autre évangile» a-t-il conclu !
La tentation, voire la séduction, ou le manque de foi amène à chercher des méthodes, des «recettes», qui puissent «plaire aux hommes», et aussi à ceux qui ne croient plus véritablement en la Parole de Dieu et veulent annoncer autre chose, ou réaménager leur piété et leur service…
Aaron n’avait-il pas, pour plaire aux Hébreux décadents et rebelles, façonné un veau d’or, une idole, tout en bâtissant un autel, et décrétant une fête en l’honneur de l’Éternel ?
«Prêche la Parole» ! Elle portera ses fruits immanquablement.
Notre époque est particulièrement marquée par le matérialisme, l’incrédulité, la soif exacerbée de jouissance…
De tels temps n’ont-ils pas été annoncés par la Bible ?
Prêchons, annonçons la Parole, et qui cherche la vérité l’accueillera…
Nous avons voulu présenter, dans ce Document, le témoignage de deux de nos frères, bien connus du Centre Missionnaire, qui œuvrent en Afrique.
«Ils prêchent la Parole».