« Si tu savais ! Le tiercé, j’y pense nuit et jour ! Je vois le 5, le 3, le 8… Les numéros me poursuivent sans cesse… et je dépense presque tout mon argent, celui de la famille pour y jouer ! »

L’homme qui tenait ces propos paraissait vraiment malheureux. Il était devenu esclave de sa passion…

Ainsi ce qui n’était, semble-t-il, qu’un divertissement pour celui qui refusait de se laisser entraîner par les jeux d’argent ou autres, le liait par une chaîne plus dure que l’acier et qui le tenait prisonnier.

« On est esclave de ce qui a triomphé de soi » dit la Bible.

Se peut-il donc que le divertissement, sous quelque forme que ce soit, puisse être si hypothéquant qu’il remplace la réalité quotidienne de la vie !

L’être humain, écrivait le grand philosophe Blaise Pascal cherche par tous les moyens à oublier qu’il est mortel… à effacer de son esprit la crainte de la maladie, de l’accident, des aléas de la vie…

Ce qui devrait être un moment de saine détente, de repos, peut donc devenir une obsession, une tyrannie !…

Notre époque offre, en ce domaine, de multiples sources sollicitant l’intérêt, captant l’attention, chronophages et pouvant déséquilibrer le rythme de vie et la faculté de réflexion…

Le « marché » des jeux et des loisirs est florissant.

« Divertir » est devenu une « industrie »… Mais le divertissement peut aussi être utilisé pour promouvoir, diffuser, imposer des doctrines, des théories, établir des contacts, des liens tant politiques, culturels, sociaux que pervers…

L’homme a besoin de se détendre… Mais en cela comme en tout autre domaine il lui faut veiller afin de demeurer libre et maître de ses pensées, de ses choix, de sa destinée.

« L’homme a été créé par Dieu et pour Dieu, et hors de Dieu, il ne peut trouver le bonheur » ont remarqué bien des penseurs…

Dans ce « Document Expériences » nous abordons le vaste et quasi omniprésent sujet du « divertissement », l’une des principales caractéristiques de notre temps… même si, à toutes les époques, il était bien présent.

Un sujet de méditation pour chacun.