«La théologie» du doute!
Il peut paraître étonnant de parler d’une «théologie» du doute, et peut-être choquant de conclure que c’est là le courant théologique le plus répandu dans beaucoup d’églises…
Si l’on ose ajouter que le grand «théologien», l’initiateur de cette manière d’aborder le texte biblique, et la foi en général, est Satan, ne risque-t-on pas de provoquer «une levée de boucliers», voire de déclencher l’ire et le rejet chez nombre d’exégètes, pasteurs et chrétiens…
Et pourtant n’est-ce pas celui que la Bible nomme «le diable», cet ange qui fut l’un des plus grands, qui a introduit cette approche de la Parole de Dieu, suscité cet état d’esprit suspicieux, dès les tout commencements?
«…Dieu a-t-il réellement dit…» instilla-t-il à Eve et Adam, les entraînant dans un processus de réflexion, puis de discussion où ils vont s’égarer, et se perdre…
Pourquoi n’ont-ils pas répondu comme Jésus, le Christ, le fera plus tard dans le désert, lui aussi, lui surtout, confronté à l’attaque subtile et insidieuse de Satan, qui tente alors de rééditer «le coup de maître» qu’il réussit dans le jardin d’Éden, compromettant le dessein de Dieu…
Oui, pourquoi n’ont-ils pas immédiatement contré le diable en affirmant comme Jésus:
«Il est écrit» ou «Dieu a dit!»
Un redoutable levain…
Ce doute instillé va fermenter tel un levain pernicieux et, à l’inverse du Messie, Adam et Eve «vont ouvrir une porte» à l’adversaire qui de doute en tentation les entraînera à leur perte…
La théologie «du doute»!
Depuis lors, combien, hélas, de personnes se réclamant de Dieu ont emprunté cette voie redoutable…
Que de théologiens, de facultés de théologie, d’écoles bibliques…, de thèses, de prédications… ont été imprégnés et sont imprégnés de la dialectique de Satan!
Aux Juifs religieux qui contestaient, Jésus n’a-t-il pas déclaré, à leur grand dam:
«Vous avez pour père le diable, car vous faites les œuvres de votre père…»
Leur colère et leurs protestations: «Nous avons pour père Abraham», n’y changeront rien et Jésus soulignera que leurs attitude et manière d’agir ne sont pas celles d’Abraham, mais bien du «père du mensonge», Satan!
«On reconnaît l’arbre à ses fruits» répétera-t-il souvent tout au long de son ministère.
A «la théologie» du doute, à l’approche critique et «méfiante» de la Parole de Dieu, Jésus opposera «la théologie» de la foi:
Au: «Dieu a-t-il vraiment dit…», il répliquera par: «Il est écrit».
Aux Sadducéens et autres religieux «sages» et «intelligents» qui s’enorgueillissaient de ne pas être «naïfs» ou «crédules», de ne pas avoir une approche simpliste des Écritures, s’instituant juges et censeurs de la révélation biblique, bien au-dessus des prophètes et apôtres…, le Messie opposera la foi profonde, l’obéissance joyeuse et fidèle aux commandements de Dieu, et jusqu’aux détails, s’attachera à les accomplir.
C’est ce qu’il expliquera aux disciples dont l’incompréhension, l’ignorance et les doutes les empêchent de discerner l’œuvre de Dieu.
«Il leur dit: C’est là ce que je vous disais lorsque j’étais encore avec vous: il fallait que s’accomplisse tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes et les Psaumes.
Alors il leur ouvrit l’intelligence pour comprendre les Écritures…» (Luc: ch. 24: v. 44 à 47).
Quand dans sa prière de reconnaissance, si riche d’enseignements, il loue son Père des cieux, ne se réjouit-il pas que Dieu ait «caché ces choses aux «intelligents» et «sages», mais qu’Il les ait révélées aux enfants»! (Matthieu: ch. 11: v. 25, 26)
«Caché», «révélé»!
«Sages», «intelligents», «enfants»!
Telle est la pédagogie divine, la manière d’agir du Créateur.
«Heureux les humbles», proclamait-il (Matthieu ch. 5: v. 3) (ceux qui se savent «petits»), le royaume des cieux est à eux».
Que de paroles d’avertissement la Bible donne quant à l’orgueil, la suffisance, la prétention… qui s’imposent trop souvent dans ce monde en dérive, mais dont les gens de religions sont loin d’être exempts !
Une attitude humble
Est-ce à dire qu’il faille renoncer à toute réflexion, à toutes études… Certes non!
Mais toujours subordonner ses analyses ou celles d’autres humains (faillibles, limités et subjectifs… comme nous le sommes tous), à la révélation de Dieu, à l’œuvre de l’Esprit Saint et faire montre d’humilité et de saint respect.
N’est-ce pas ce que fit cet homme, intègre et droit, homme instruit et d’expérience, tel que l’Évangile nous le présente : Nathanaël (Jean: ch. 1)? Prudent, circonspect même, quant aux déclarations enthousiastes de Philippe concernant le Messie, il ouvrira immédiatement son cœur, lorsque la lumière d’en haut l’éclairera (Jean: 1: v. 47 à 49).
A Marthe éplorée, Jésus n’a-t-il pas donné ces paroles d’encouragement: «Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu»? Et l’impossible miracle se fit. Lazare sortit du tombeau!
La foi illumine et transcende l’intelligence… alors que le doute et l’incrédulité l’obscurcissent:
«Si un homme ne naît d’en haut, il ne peut voir le royaume de Dieu», expliquait Jésus à Nicodème.
«La théologie» du doute a fait des ravages depuis des siècles, dans tant de cœurs, de familles, d’églises…
Et combien, comme l’écrivait St Paul aux Galates, ont «commencé par l’Esprit… et ont fini par la chair» (Galates: ch. 3: v. 3), oubliant les réalités vécues dans la foi simple et profonde, l’accomplissement de la Parole de Dieu dans leur propre vie, et se laissant séduire par les «discours» de pseudo «sages», semblables à ceux envers lesquels Paul mettait en garde Timothée:
«Ils veulent être Docteurs…»
«…Ils veulent être docteurs de la Loi, et ne savent ni ce qu’ils disent, ni ce qu’ils affirment» (I Timothée: ch.1 : v. 7).
L’aveugle de naissance, miraculé par Jésus, a eu une autre attitude, face aux religieux méprisants qui voulaient l’amener à renier celui qui s’était révélé à lui.
«Je sais une chose, leur répondit-il, avant j’étais aveugle et maintenant je vois!», rejoignant ainsi ceux qui paisiblement affirment: «L’homme qui a fait une réelle expérience n’est jamais à la merci de celui qui n’a qu’une théorie».
L’Épître aux Romains révèle:
«L’Évangile est une puissance de Dieu», informant qui veut l’écouter que l’œuvre de Dieu est toujours irruption de sa grâce souveraine… ce que Paul enseigne aux chrétiens de Corinthe, leur faisant remarquer (1 Corinthiens: ch. 2): «Ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance, afin que votre foi ne soit pas fondée sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.»
Non pas des théories mais une réalité quotidiennement vécue!
«Il faut que tu naisses d’en haut» disait Jésus au grand théologien juif Nicodème… et quand celui-ci manifestera son étonnement et son incrédulité, Jésus se fera quelque peu ironique:
«Tu es docteur d’Israël et tu ne connais pas ces choses?»
Mais alors, qu’enseignait ce grand théologien?
L’appel de Dieu…
«Dieu ne change pas», révèle la Parole qu’Il a donnée. Son regard sur les hommes et femmes qu’Il a créés demeure le même.
Son appel et le chemin tracé également.
Alors, que vas-tu, toi, choisir?
«La théologie» du doute…
Ou celle de la foi.
Le «Il est écrit»…
Toute ta vie, et ta vie éternelle, dépendra de ta décision.