Voici deux anecdotes, échos d’une actualité récente, qui peuvent éclairer des moments difficiles, et plus encore : redonner âme et courage à ceux que les vicissitudes de l’existence mettent à la peine :
Avez-vous vu les images de la doyenne des marathoniens du monde ? Cette époustouflante Hariette Thompson qui, à 92 ans et 65 jours, terminait le marathon de San Diego, en Californie, en 7 heures, 24 minutes et 36 secondes, le 1er juin 2015 !
« J’ai eu l’impression d’avoir une montagne à gravir – s’est- elle exclamée à l’arrivée – et je me suis dit : à ton âge, c’est quand même un peu fou ! ». Et la jeune dame de 92 ans d’avouer ensuite quelques raideurs et courbatures au lendemain de son exploit.
Et que dire d’« Ouragan Hazel » ?… L’an dernier, cette maîtresse femme de 93 ans – connue sous ce surnom évocateur dans toute sa région – annonçait à son conseil municipal qu’elle quittait ses fonctions de maire mais, précisait-elle, sans pour autant prendre sa retraite. Car Hazel McCallion a présidé aux destinées d’une ville canadienne de 700 000 habitants – Mississauga, dans l’Ontario – pendant 36 ans, étant réélue à 12 reprises !
« Quelle santé ! » serait-on tenté de dire…
Certes, car tous n’ont pas dans
la durée de telles possibilités physiques et intellectuelles…
Mais n’y a-t-il pas plus que cela ?
Entre autres, la volonté d’avancer, de « se battre » – comme l’on dit – le refus de renoncer, de se laisser accabler par petits ou grands tracas…
Hariette, la marathonienne, s’est battue contre deux cancers au cours de sa longue vie… Et elle continue d’ailleurs à courir pour lever des fonds au bénéfice de la lutte contre le cancer.
Il me revient à la mémoire ces bribes d’un texte qu’écrivait le Général Mac Arthur au soir de sa vie :
« La jeunesse n’est pas tant une période de la vie qu’un état d’esprit, un effet de la volonté, une capacité à s’émouvoir, une victoire du courage… On ne devient pas vieux en ayant vécu un certain nombre d’années ; on devient vieux en ayant déserté
son idéal : les années rident la peau, renoncer à son idéal ride l’âme…
Jeune est celui qui s’étonne et s’émerveille… Vous êtes aussi jeune que votre foi, aussi vieux que votre doute ; aussi jeune que votre espoir, aussi vieux que votre abattement…
Vous resterez jeune tant que vous resterez réceptif : réceptif à ce qui est beau, bon et grand ; réceptif aux messages de la Création, de l’homme et de Dieu… »
Et résonne alors en moi l’appel simple mais profond de ce cantique qui invite à lever les yeux au-delà des horizons terrestres si limités, en disant à tous ceux qui sont fatigués du chemin :
« Va plus loin, le voyage est à peine commencé… »